
Tristes, en colère, mais pas abattues. Depuis l’incendie criminel qui a rendu inutilisable le centre de protection maternelle et infantile (PMI) du quartier des Tarterêts, l’une des trois zones urbaines sensibles (ZUS) de Corbeil-Essonnes (Essonne), les femmes qui composent exclusivement l’équipe médicale ne baissent pas les bras. Le feu, déclenché par le jet d’un cocktail molotov le 7 février, leur a pourtant enlevé le site d’un travail auquel certaines ont voué des dizaines d’années de leur carrière. Comme il a retiré aux Tarterêts l’un des derniers espaces de vie collective de cette cité accablée par la violence.
Il y a plusieurs années déjà, elles avaient alerté les élus sur la hausse croissante du sentiment d’insécurité et les risques liés à l’enclavement de la PMI "en plein milieu des tours". "Après l’incendie, la mairie n’a pas eu un mot pour nous. Même après l’agression de Florence l’un des médecins, la mairie n’est jamais venue" déplorent-elles. "Au début, les voitures brûlaient, puis il y a eu des agressions contre le personnel, et l’année dernière la devanture de la PMI a été criblée de balles", détaille la directrice.
Le feu, déclenché par le jet d’un cocktail molotov le 7 février, leur a pourtant enlevé le site d’un travail auquel certaines ont voué des dizaines d’années de leur carrière. Comme il a retiré aux Tarterêts l’un des derniers espaces de vie collective de cette cité accablée par la violence.
Il y a plusieurs années déjà, elles avaient alerté les élus sur la hausse croissante du sentiment d’insécurité et les risques liés à l’enclavement de la PMI "en plein milieu des tours". "Après l’incendie, la mairie n’a pas eu un mot pour nous. Même après l’agression de Florence l’un des médecins, la mairie n’est jamais venue" déplorent-elles. "Au début, les voitures brûlaient, puis il y a eu des agressions contre le personnel, et l’année dernière la devanture de la PMI a été criblée de balles", détaille la directrice. (...)
"Il ne faut pas faire d’amalgame", avance Valérie Ledour, l’un des médecins de l’équipe. "Ce ne sont pas les jeunes qui posent des problèmes, mais une minorité d’entre eux, avec qui la mairie a échoué". "Le quartier a des spécificités mais ce n’est pas un problème d’immigration. La plupart sont Français, il y a très peu de primo-arrivants aux Tarterêts", explique Evelyne Janin-Goldman, pédiatre référente à la PMI qui, au cours de ses trente-cinq ans de présence, a vu la situation se dégrader. (...)