En France, 25,6 millions de personnes ont un emploi. Parmi elles, 11,5 % sont des indépendants : ils ne perçoivent pas de salaire, mais vendent leur production, des biens ou des services. A l’intérieur de cet ensemble dont on parle relativement peu souvent, les inégalités sont extrêmes, aussi bien en terme de précarité que de niveaux de vie.
Quoi de commun entre l’artisan maçon soumis aux aléas du bâtiment et le chirurgien de renom dont la clientèle est assurée ? A l’évidence, il faudrait intégrer une partie des indépendants les moins qualifiés au sein des emplois précaires.
Les écarts sont importants parmi les 22,7 millions de salariés. 76 % d’entre eux sont employés à durée indéterminée dans le secteur privé ou public. Un petit quart de cet ensemble est employé de la fonction publique et dispose d’un statut protecteur. Parmi les trois quarts restant, les inégalités face au statut de l’emploi sont importantes suivant le niveau hiérarchique dans l’entreprise, le niveau de qualification, mais aussi la taille de la société et le secteur d’activité.
Les salariés les plus soumis aux aléas économiques sont les 3,1 millions d’employés en statut précaire (12 % de l’ensemble). Il s’agit pour une très grande part de contrats à durée déterminée, qui représentent 7 % de l’ensemble des emplois. Un peu plus des deux tiers travaillent dans le secteur privé. (...)