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chroniques du yeti
L’homme révolté et la non-obéissance civile au quotidien
Article mis en ligne le 14 août 2015
dernière modification le 12 août 2015

Devant l’effondrement de l’Empire occidental et face à la dégradation de son environnement social et humain, un seul comportement citoyen responsable : la non-obéissance civile au quotidien.

La non-obéissance est d’abord une attitude individuelle, au quotidien, par lequel un individu entend se conformer rigoureusement à des principes de vie et de moralité, quitte à désobéir aux instructions venues d’en haut quand elles violent ouvertement ces principes.

La non-obéissance civile consiste à faire prévaloir la légitimité sur la légalité, quand cette dernière en transgresse les principes. En clair, le citoyen non-obéissant, en son âme et conscience, est habilité à faire prévaloir les Droits de l’homme sur les lois qui les bafouent (article 2 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme version 1948)
Les Droits de l’homme en guise de viatique

La lecture attentive des 30 articles de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme 1948 , que chacun devrait en permanence posséder par devers lui, permet aisément de déterminer un comportement citoyen responsable, de rappeler quelques évidences et d’en tirer des exemples d’applications pratiques immédiates :

Tous les hommes, les femmes, les chrétiens, les juifs, les musulmans, les athées, les blancs, les noirs, les Roms, les avec ou sans papiers, autochtones ou migrants… « sont libres et égaux en dignité et en droits » (article 1 ). (...)

Le rire de l’homme révolté

Comme “l’homme révolté” de Camus — “homme” entendu bien sûr au sens générique, tous sexes confondus — le citoyen non-obéissant, avec tous les moyens à sa disposition, défend son territoire contre toute violation des principes moraux qui le régissent. Il ne désobéit pas par vocation, il refuse simplement d’obéir quand ses convictions le lui intiment.

En ce sens, l’homme révolté s’oppose au “révolté métaphysique”, anti tout par posture, dont le seul et unique but n’est pas de faire valoir un monde d’après acceptable, mais de prétendre vouloir détruire celui qu’il dit exécrer. L’attitude pseudo-révolutionnaire du révolté métaphysique s’assimile au final à une expression vengeresse de rancœur, doublée d’une étonnante soumission, tout juste rageuse pour faire genre, à l’autorité prétendûment détestée.

L’homme révolté ne vise pas à détruire, mais à construire. Il sait qu’en l’état actuel de délabrement social et moral, il ne peut compter ni sur les autorités politiques corrompues, ni sur les pouvoirs judiciaires ou médiatiques qui leur sont totalement acquis. Il n’attend rien de ces derniers et ne leur demande rien.

L’homme révolté sait évaluer les rapports de force. En attendant que ceux-ci lui soient favorables, il cultive patiemment et sans faiblir son jardin, sème avec opiniâtreté ses petites graines sans attendre un Grand soir illusoire ou une intervention divine. (...)

L’homme révolté ne se tape pas la tête contre les murs, ne pleurniche, ni ne geint. Il trace son bonhomme de chemin, tisse ses réseaux et sait se montrer patient. Aux côtés de sa colère, il y a son rire.