Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
L’Humanité
LE FLÉAU INÉGALITAIRE
LA CHRONIQUE PHILO, Cynthia Fleury
Article mis en ligne le 19 mars 2019
dernière modification le 18 mars 2019

Dès les années 1980, Wilkinson et Pickett, épidémiologistes, ont analysé l’impact délétère de l’inégalité sur la santé physique et mentale des individus.

Les symptômes sont multiples : anxiété généralisée, stress permanent, insomnies, toxicomanie, addictions, troubles alimentaires, troubles obsessionnels, troubles de la personnalité… l’inégalité n’est bien sûr pas la seule cause, mais un très puissant facteur de renforcement, voire d’émergence, à force d’expériences répétées et durables de celle-ci.

L’inégalité détruit la santé des sociétés et des individus. Laissons de côté les épidémiologistes, allons du côté de la sociologie, avec le dernier opus de Dubet, le Temps des passions tristes. Inégalités et populisme (Seuil). Ici, le sociologue cherche à comprendre... (...)

Présentation du livre sur le site de l’éditeur :

Le Temps des passions tristes
Inégalités et populisme
François Dubet

Nous vivons un temps de passions tristes. Ce moment s’explique par le creusement des inégalités, mais surtout par la transformation de leur nature. La souffrance sociale n’est plus vécue comme une épreuve appelant des luttes collectives, mais comme une série d’injustices personnelles, discriminations, expériences du mépris, mises en cause de la valeur de soi. Ne pouvant désigner les adversaires à combattre, les individus sont emportés par un ressentiment dont se nourrissent les populismes de tous bords. Le régime des inégalités multiples engendre une société de la colère. Nous y sommes. Il faut la comprendre, pour être capables de résister aux vertiges de l’indignation.

François Dubet est professeur de sociologie émérite à l’université de Bordeaux II, directeur d’études à l’EHESS. Il a notamment publié, au Seuil, Les Places et les Chances (2010) et La Préférence pour l’inégalité (2014). Traduit dans le monde entier, il est considéré comme l’un des plus grands sociologues français.