
Les salaires et les cotisations sociales sont primordiaux pour vivre, se soigner, élever sa famille et bien vieillir. Chaque augmentation de salaire gagnée améliore l’économie du pays, la protection sociale et le bien vivre ensemble. Il est bon de rappeler que le salaire ne se limite pas à ce qui est viré chaque mois sur votre compte en banque (le salaire net), mais inclut aussi les cotisations sociales (part salariale et patronale). Les cotisations dites « patronales » sont de l’argent que l’entreprise vous doit au titre de votre travail, comme votre salaire.
Les cotisations sociales ouvrent des droits à diverses prestations comme la maladie, la maternité, le chômage, l’invalidité, ou encore plus généralement, la famille. 100 euros de cotisations sociales, ce sont notamment 41 euros pour l’assurance maladie, 24 euros pour les retraites, 19 euros pour la famille, etc. La CSG s’est en partie substituée aux cotisations sociales (assurance maladie et famille) mais ne crée pas de droits, contrairement aux cotisations ! Les entreprises ne payent pas la CSG…
Les exonérations de cotisations sociales (dont la réduction Fillon pour les salaires inferieurs à 1,6 fois le smic) qui représentent 27 milliards par an (sans compter les 20 milliards du « Crédit Compétitivité Emploi ») sont un exemple de cadeaux faits aux entreprises qui fragilisent la protection sociale. Un salarié payé au Smic a, du fait des exonérations, une baisse de son salaire socialisé de 406 euros !
La protection sociale accompagne les individus dans les différents moments de la vie. Articulée au travail, elle apporte des réponses convenables aux salariés et à leur famille. Elle doit répondre aux principes de solidarité, de démocratie et d’universalité, qui constituent les fondements de la sécurité sociale. (...)
Quand le patronat dit : « il faut baisser le coût du travail », il faut comprendre que nous devons diminuer notre salaire et les protections sociales qui vont avec ! Faire croire que nous pourrions augmenter le salaire net en diminuant les cotisations sociales est une illusion. (...)