
A la veille de la conférence annuelle de la Banque mondiale sur la terre et la pauvreté [1], un rapport des Amis de la Terre Ouganda révèle les conséquences dramatiques de l’accaparement des terres financé par la Banque mondiale : violations généralisées des droits des populations et graves destructions de l’environnement.
Le rapport des Amis de la Terre Ouganda, Land, Life, Justice (« La terre, la vie et la justice ») [2], présente les témoignages de communautés contraintes d’abandonner leurs lieux de vie, leurs moyens de subsistance et leur accès à l’eau.
La Banque mondiale a historiquement soutenu et financé à hauteur de plusieurs millions de dollars, l’expansion de l’huile de palme dans les îles boisées au large du Lac Victoria à Kalangala (Ouganda). Près de 10 000 hectares ont déjà été plantés couvrant près d’un quart de la superficie des îles [3]. Si la Banque mondiale s’est depuis retirée du projet, qui implique aussi le géant des agrocarburants Wilmar, la compagnie africaine d’oléagineux BIDICO ou le gouvernement ougandais [4], les accaparements de terres continuent...
Le rapport des Amis de la Terre Ouganda, Land, Life, Justice (« La terre, la vie et la justice ») [2], présente les témoignages de communautés contraintes d’abandonner leurs lieux de vie, leurs moyens de subsistance et leur accès à l’eau.
La Banque mondiale a historiquement soutenu et financé à hauteur de plusieurs millions de dollars, l’expansion de l’huile de palme dans les îles boisées au large du Lac Victoria à Kalangala (Ouganda). Près de 10 000 hectares ont déjà été plantés couvrant près d’un quart de la superficie des îles [3]. Si la Banque mondiale s’est depuis retirée du projet, qui implique aussi le géant des agrocarburants Wilmar, la compagnie africaine d’oléagineux BIDICO ou le gouvernement ougandais [4], les accaparements de terres continuent...
(...) John Muyiisha, un agriculteur de Kalangala, raconte ainsi qu’en se réveillant un matin, il a trouvé des bulldozers détruisant ses récoltes. Il cultivait ce terrain depuis 34 ans. D’autres membres de la communauté ont été embauchés pour planter des palmiers à huile et contraints de revendre leurs terres en raison des dettes, du faible revenu de l’huile de palme et de l’absence de récoltes vivrières. (...)