
La médiatrice de l’Education nationale, lors de son audition devant la mission parlementaire d’information sur les relations école-parents, s’est prononcée « contre » un statut de parent délégué le qualifiant « d’objet statique » et estimant qu’il existe déjà des « textes remplis de dispositifs ».
Par ces propos, la médiatrice montre sa méconnaissance des missions fortes et complexes des représentants de parents d’élèves à tous les échelons de l’Education nationale et des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur mandat pourtant électif. Elle confond la relation parents - école avec la mission de représentation des parents au sein des instances de l’Éducation nationale.
Tout au long de l’année, les délégués de parents d’élèves représentent toutes les familles dans de nombreuses instances, concernant la vie des établissements scolaires, la discipline, l’orientation, les bourses, les affectations, les enfants à besoins éducatifs particuliers...
Totalement bénévoles, ils cumulent leur engagement au sein de l’école avec leur vie familiale et, dans la plupart des cas, une activité professionnelle.
Et pour exercer cette mission au bénéfice de l’ensemble de la communauté éducative, beaucoup prennent sur leurs congés et en voient les conséquences professionnelles, avec des carrières « mises à l’index ».
Pour les deux fédérations de parents d’élèves, seule la création d’un statut de représentant de parents permettra la reconnaissance par notre société de l’utilité de l’action des parents délégués au même titre qu’un élu municipal ou un représentant syndical. (...)