
Il y a quelques jours, le ministre de la Défense, Hervé Morin accordait une interview à La Croix à propos de l’Afghanistan, où il se montrait sinon optimiste du moins rassurant. Il expliquait que « parler de retrait serait contre productif », et que la France, sur le terrain, était en train de « tisser des liens avec la population »...
...La vérité oblige à dire que l’on est en plein dans le chaos. Il serait donc urgent de réfléchir à une solution alternative qui devient chaque jour plus délicate à imaginer. La pire des solutions serait de se voiler la face, et de continuer à décrire la situation sur le terrain comme s’il s’agissait d’une vaste « reconquête des cœurs et des esprits », pour reprendre la langue de bois en vigueur chez les militaires.
Contrairement à ce que racontent les journalistes embarqués (« embedded » disent les pros du sabir anglo-saxon) dans les convois de l’armée, tout va de mal en pis, et les bavures succèdent aux bavures.