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Le Monde
La justice autorise l’expulsion des migrants de la zone sud de la « jungle » de Calais
Article mis en ligne le 26 février 2016

Le tribunal administratif de Lille a rejeté, jeudi 25 février, le recours des associations qui s’opposaient à l’évacuation d’une partie du camp de Calais. L’expulsion de la zone sud de la « jungle » ne s’appliquera cependant pas aux « lieux de vie ». Selon l’ordonnance , il s’agit des « lieux de culte, d’une école, d’une bibliothèque, d’un abri réservé à l’accueil des femmes et des enfants, des théâtres, d’un espace d’accès au droit, et d’un espace dédié aux mineurs ». Ce sont des lieux « soigneusement aménagés qui répondent à un besoin réel », note la juge.

(...) Ce sont des lieux « soigneusement aménagés qui répondent à un besoin réel », note la juge.

Huit associations (Emmaüs, Fnars, Médecins du monde…) avaient saisi la justice en référé à ce sujet, arguant que l’opération de démantèlement, prévue mercredi, avait été décidée sans proposer de solutions de remplacement suffisantes. Les organisations soulignaient en outre que le nombre de migrants concernés par l’évacuation, de l’ordre d’un millier selon l’Etat, était en réalité plus de trois fois plus élevé. Après l’annonce de la décision du tribunal administratif de Lille, les associations ont décidé de se pourvoir en cassation, mais la procédure n’est pas suspensive. (...)

Malgré cette décision de la justice, l’évacuation n’est toutefois pas à l’ordre du jour. Dans son ordonnance, la juge du tribunal administratif de Lille souligne d’ailleurs que « l’Etat s’est engagé en tout état de cause à une évacuation progressive ».

Le premier ministre, Manuel Valls, avait en effet assuré mardi que l’évacuation prendrait « le temps nécessaire » pour apporter une « réponse humanitaire » aux migrants en quête d’un passage vers la Grande-Bretagne. La préfecture a confirmé jeudi qu’il n’y aurait pas d’expulsions par la force. « On va continuer le travail engagé avec les associations pour convaincre les migrants de partir pour être mis à l’abri » ailleurs que dans la « jungle », selon la même source. (...)