
La justice sociale est un principe politique moral fondé sur l’égalité des droits, une répartition équitable des richesses, une véritable solidarité collective entre les différents membres de la société.
La justice sociale c’est lutter sans relâche contre les inégalités sociales et de santé, de permettre un accès inconditionnel aux droits les plus fondamentaux pour toutes les personnes, et ce sans discrimination ni distinction, car sans justice sociale l’égalité d’accès aux droits n’existe pas.
Défendre la justice sociale, c’est permettre à tous et à toutes de vivre dans des conditions dignes et décentes sur lesquelles reposent la notion du bien-vivre ensemble. Or la politique néolibérale, menée depuis plus d’une décennie de manière accélérée, est devenue particulièrement violente avec les deux années de crise sanitaire que nous venons de traverser.
Où est la justice sociale lorsqu’on voit que se soigner, se loger, se nourrir, coûte de plus en plus cher (...) Et que dire du scandale ORPEA qui souligne la maltraitance exercée sur les personnes âgées au nom du profit (...)
Force est de constater que depuis plusieurs années, nous nous battons beaucoup pour nos droits et nous en avons malheureusement beaucoup perdu comme :
– l’individualisation de l’AAH,
– le complément de ressources pour toutes les personnes reconnues à un taux d’incapacité de 80% par la MDPH qui a été supprimé le 1er décembre 2019 pourtant journée mondiale de lutte contre le sida,
– la suppression du cumul de l’allocation spécifique de solidarité et de l’allocation adulte handicapé en 2017,
– la fin de la gratuité de la complémentaire santé solidaire pour toutes les personnes en situation de handicap qui existait encore en 1993 sous le nom d’aide médicale gratuite,
– la baisse du montant et de la durée des allocations chômage…
– la réforme des APL qui fait beaucoup de perdantEs et qui est un moyen de réduire encore et toujours les dépenses publiques sur le dos des personnes les plus pauvres et les plus fragiles.
L’impact social des politiques néolibérales n’a jamais été aussi violent qu’en cette période de pandémie à travers un état d’urgence concentrant tous les pouvoirs entre les mains du président de la République et du ministère de l’intérieur. N’oublions pas que l’état d’urgence sanitaire créé par la loi de mars 2020 reste un état d’exception qui restreint les libertés individuelles et collectives.
Comment parler de justice sociale lorsqu’on dématérialise les services à marche forcée sous prétexte de covid, sans tenir compte de la fracture numérique que subissent les plus précaires.
Toutes les institutions sont devenues inaccessibles et inadaptées aux publics concernés (...)
Comment ne pas voir les dégâts considérables provoqués par la privatisation de l’action, de l’aide sociale et de la santé publique ces dernières années. Le nombre de démissions dans les métiers du soin et du social est alarmant et s’est encore aggravé avec la crise sanitaire.
La lutte contre le sida n’est pas que médicale, elle est sociale et politique comme la lutte contre les discriminations. Elle s’inscrit naturellement dans la lutte en faveur de la justice sociale. (...)
Nos vies vaudront toujours plus que leurs profits et nous ne devons jamais cesser de nous battre pour la justice sociale et continuer de porter nos revendications :
- L’individualisation de l’allocation adulte handicapé et du RSA pour toutes les personnes qui vivent en couple et un montant qui ne soit pas inférieur au seuil de pauvreté actuellement à 1065 €
- La réattribution du complément de ressources pour toutes les personnes qui y sont éligibles et donc reconnues à 80% par la MDPH
- L’accès à la complémentaire solidaire pour toutes les personnes en situation de handicap et sans participation financière ainsi que pour toutes les personnes étrangères
- La régularisation de toutes les personnes sans papier qu’elles relèvent d’un titre de séjour étranger malade, vie privée et familiale, du statut réfugié, de la protection subsidiaire et pour et toutes les autres qui quittent leur pays au péril de leur vie pour des raisons dites économiques, le droit au travail et la délivrance d’un titre de séjour immédiat comme tel était le cas avant les lois Pasqua de 1993.
- L’arrêt des expulsions des personnes migrantes et des personnes étrangères malades
- La publication de la Bispo et la défense de l’arrêté du 5 janvier 2017 menacé aujourd’hui par des politiques racistes et xénophobes
- L’abrogation de la loi contre la pénalisation des clients et la reconnaissance du travail du sexe
- La suppression du forfait urgence instauré récemment et qui vise à exclure du soin certaines populations
- La possibilité pour toutes les personnes vivant sur notre territoire de vivre et de mourir dans des conditions dignes