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La mairie de Lille intente un procès à La Brique
Article mis en ligne le 27 septembre 2016
dernière modification le 20 septembre 2016

Nous publions un article de La Brique mis en ligne le 2 septembre dernier. L’occasion d’apporter tout notre soutien à ce « Journal local de critique sociale » (Acrimed).

(...) Le 4 octobre à 14h, La Brique comparaîtra devant le tribunal de police. L’accusation ne porte ni sur une injure, ni sur une diffamation, mais sur son mode de vente : la criée sur les marchés. Il faut dire qu’à Wazemmes ou à Sébasto, le journal a ses habitudes. Depuis neuf ans, la sortie de chaque numéro se fait, entre autres joyeusetés, aux cris de « plus fort que la Voix du Nord, plus vénère que Nord Éclair », de « sans publicité, sans subvention, sans concession ». Notre canard est coupable d’avoir enfreint l’article 43 d’un obscur arrêté pris par Aubry en 2004 qui prévoit que « dans le but de préserver la sécurité et la tranquillité publique, l’accès aux marchés est interdit aux véhicules publicitaires, cortèges, vendeurs et distributeurs de journaux, tracts de toute nature et de prospectus à caractère publicitaire ». Votre feuille de chou n’aurait pas sa place sur un marché ! (...)

Dialogue de sourds

L’affaire n’est pas nouvelle. En 2009, La Brique a déjà eu un procès verbal pour des raisons similaires, et à l’époque, l’honneur d’un arrêté spécialement conçu pour elle par Jacques Richir, un prédécesseur de Bonnet, précisant les zones dans lesqueles les criées sont autorisées (Lire « À la criée » [2]). La rédac’ lui a écrit : « Nous n’avons pas attendu [une autorisation administrative] pour commencer ces ventes et elles continueront quelles que soient les suites. En effet, nous estimons que la liberté de la presse est un principe fondamental, et qu’aucune loi ou arrêté ne peut la contraindre ». Ça s’était arrêté là.

C’était sans compter sur l’obstination des censeurs (...)

Suite à la prune, on s’est donc fendu d’une lettre recommandée en date du 25 février 2015 à Xavier Bonnet pour lui rappeler la législation actuelle : « en espérant que les divers liens [internet joints à ce courrier] vers les textes de lois aideront vos services juridiques à vous renseigner sur la question, et que vous saurez faire remonter l’information aux différents services de police entravant notre liberté de diffuser notre journal ». Mépris ou prise de conscience de sa propre ignorance, il ne nous a jamais répondu.
Procès tragi-comique de La Brique

Les chiens de garde n’en démordent pas. (...)