
Le dernier rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale reconnaît officiellement l’échec du gouvernement à réduire la pauvreté. La récession y est évidemment pour quelque chose…
...L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) vient de remettre son rapport annuel. Il dresse un état des lieux complet de la pauvreté en France. L’observatoire livre une batterie particulièrement riche de données qui permet de comprendre la pauvreté notamment via 11 indicateurs phares, du taux de pauvreté à la part des demandeurs d’emploi non indemnisés en passant par les inégalités de revenus. Mais ces données, publiées début 2010, posent problème : elles portent en effet au mieux sur l’année 2007 pour la plupart des indicateurs. Ce qui signifie qu’elles ne prennent pas en compte l’effet du retournement économique majeur intervenu depuis deux ans...
...On peut déterminer de façon très nette l’impact des diminutions d’impôts intervenues depuis 2000 sur la hausse des inégalités. L’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres s’est creusé de 4 850 euros entre 1996 et 2007 (voir encadré). Une partie de cet écart résulte directement des cadeaux fiscaux aux plus aisés. La mise en place de la prime pour l’emploi ou du revenu de solidarité active (RSA) ne change rien en particulier à la situation de ceux qui ne travaillent pas. Comme le remarque l’Onpes, depuis 1990 le pouvoir d’achat des minimas sociaux stagne. Le RMI, qui représentait 48,7 % du Smic en 1990 n’en pèse plus désormais que 43,7 %.