
, selon Eurostat : en 2011, près de 25 % de la population est menacée de pauvreté et d’exclusion sociale, contre 23,7 % en 2007 (voir le communiqué de presse ici). On notera qu’Eurostat indique publier des données 2012 alors qu’il s’agit de l’année de la collecte, les revenus ayant été perçus réellement en 2011. Parmi les pays où les hausses sont les plus importantes, on recense la Bulgarie (44,8 % en 2008 contre 49,3 % en 2012), pays parmi les plus pauvres d’Europe, ou encore la Grèce (de 28,1 % à 34,6 %) et l’Espagne (24,5 % à 28,2 %), pays durement touchés par la crise économique et sociale. À noter également que la Suède est concernée par ce phénomène (de 14,9 % à 18,2 %), alors que la France est relativement épargnée (de 18,6 % à 19,1 %).
(...) De telles données sont alarmantes : un quart de la population européenne, soit près de 125 millions de personnes, est concernée, et la situation semble donc s’empirer sous l’effet de la crise. Mais il convient néanmoins d’en relativiser la portée tant la définition de la pauvreté et de l’exclusion sociale sur laquelle s’appuie l’organisme statistique officiel européen est large. Pour être comptabilisé dans cette catégorie, il suffit en effet d’être concerné par une seule des trois dimensions retenues, à savoir soit la pauvreté monétaire (au seuil de 60 % du revenu médian), soit des conditions matérielles jugées insuffisantes, ou encore le fait de vivre au sein d’un ménage dans lequel le taux d’emploi est très faible [1].