
8,2 % des ouvriers et 10,7 % des employés sont pauvres, contre 1,8 % des cadres supérieurs. 60 % des pauvres sont ouvriers ou employés. La pauvreté ne frappe pas au hasard les milieux sociaux.
Dans les ménages dont la personne de référence est active [1], le taux de pauvreté est de 8,2 % chez les ouvriers, 10,7 % chez les employés, contre 1,8 % chez les cadres supérieurs (selon l’Insee, au seuil à 50 % du niveau de vie médian). Ces moyennes masquent des écarts encore plus grands quand on observe les données détaillées : le taux de pauvreté des ouvriers et employés qualifiés est de l’ordre de 6 %, mais il atteint 25 % chez les personnels de services aux particuliers (femmes de ménage notamment).
Ouvriers et employés représentent à eux seuls près 60 % des personnes pauvres (adultes et enfants compris). Les personnes les plus démunies sont d’abord les moins qualifiées, celles qui ont le plus de difficultés à s’intégrer dans l’emploi stable correctement rémunéré. Ce sont pour partie des femmes soumises à des contraintes familiales : l’absence de mode de garde, les faibles salaires, le temps partiel contraint, font basculer dans la pauvreté une partie des familles et en particulier des familles monoparentales. (...)