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La plainte de La Quadrature et ses 15248 mandataires visant à faire interdire la reconnaissance faciale, la vidéosurveillance et le fichage a été jugée transmise au service des plaintes par la CNIL
#videosurveillance #technopolice
Article mis en ligne le 14 octobre 2022

Lire :

15 248 personnes portent plainte contre la Technopolice

(...) samedi 24 septembre : une plainte collective contre le ministre de l’Intérieur, portée par de 15 248 personnes, a été déposée auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Elle demande l’interdiction des caméras de surveillance, de la reconnaissance faciale et du fichage de masse de la population française. (...)

Dans un contexte d’abandon des politiques publiques pour lutter contre les inégalités ou la pauvreté, les dispositifs sécuritaires et répressifs apparaissent de plus en plus comme la réponse unique et monotone donnée à toutes les questions sociales. La surveillance est sans doute la manière la plus paresseuse et la moins durable de construire une société. Il existe pourtant bel et bien une volonté systématique, de la part de l’État, d’encourager la surveillance généralisée, au moyen de subventions, de consignes données aux préfets et à la hiérarchie policière, et par l’instauration d’un climat politique constamment répressif. C’est donc en attaquant directement le ministre de l’intérieur que nous passons à l’offensive contre la technopolice, en demandant à la CNIL de mettre fin aux caméras innombrables, aux logiciels de vidéosurveillance automatisée, à la reconnaissance faciale et aux méga-fichiers de citoyens.

Les raisons de contester la légalité des dispositifs de surveillance ne manquent pas. Notre droit repose en particulier sur deux conditions fortes : une mesure de surveillance ou de répression n’est légitime en droit, ou légale, qu’à condition d’être absolument nécessaire (on ne peut pas faire autrement) et d’être proportionnée au délit ou au crime qu’elle entend circonvenir (on ne chasse pas une mouche avec un porte-avions). Formellement, nous avons divisé l’attaque en trois plaintes, contre trois systèmes de surveillance disproportionnés qui se complètent et s’alimentent pour maintenir un contrôle permanent de nos activités et déplacements :

  • En premier, le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires) qui est illégal sur deux plans. (...)
  • La deuxième plainte vise donc cette vidéosurveillance généralisée. Nous démontrons d’abord à la CNIL à quel point l’action de l’État est essentielle et omniprésente dans le déploiement sans limite des caméras dans les villes, et maintenant dans les villages. (...)
  • Enfin, la dernière plainte vise le fichier TES (titres électroniques sécurisés). Ce fichier rassemble les photographies de l’ensemble des personnes ayant une carte d’identité ou un passeport, c’est-à-dire à peu près tout le monde, uniquement afin de faciliter le renouvellement et la vérification des titres d’identité (...)

Nous demandons ainsi que l’ensemble de ces agissements de la police soient contrôlés, qu’il y soit mis fin et que le ministre de l’intérieur soit sanctionné pour avoir incité et laissé faire ces pratiques illégales. (...)