
Anthony Mungin se bat depuis plus de 19 ans pour obtenir un nouveau procès afin de pouvoir prouver son innocence, faute de quoi il sera exécuté par injection léthale en Floride. Il a déclaré Dimanche dernier à Bernard de la Villardière, sur M6, dans Enquête Exclusive (1) : “Je n’ai pas peur de mourir, mais je ne veux pas mourir pour quelque chose que je n’ai pas fait.”
La pneumologue Irène Frachon (2), qui a joué un rôle décisif dans l’affaire du benfluorex (ou Médiator), médicament commercialisé par les laboratoires Servier de 1976 à 2009 et qui aurait provoqué la mort d’au moins 500 malades, a choisi de soutenir la cause d’Anthony Mungin
Sa prise de position intervient dans un contexte ou la polémique grandit autour de l’utilisation de produits pharmaceutiques aux USA pour exécuter des condamnés à mort, notamment lorsque ces produits pharmaceutiques proviennent d’Europe. L’année dernière, la société danoise Lundbeck avait pris les dispositions nécessaires afin de limiter sa distribution de produits pharmaceutiques aux USA de manière à ce que ceux-ci ne puissent plus être utilisés pour les exécutions de prisonniers. Aujourd’hui, c’est la société allemande Fresenius Kabi, qui pourrait devenir le premier fournisseur de produits pharmaceutiques pour les exécutions avec le propofol.
Irène Frachon déclare :
“Tout mon être refuse l’insupportable condamnation à mort qui frappe Anthony : en tant que femme, humaine, chrétienne, mère.... je soutiens du fond du cœur Anthony et ceux qui luttent sans relâche pour desserrer l’étau de barbarie qui menace de l’emporter En tant que medecin, je m’oppose radicalement a ce que l’on puisse utiliser la médecine pour mettre fin à la vie d’un homme qui NE VEUT PAS mourir ! J’assure Anthony de mon amitié, de mon admiration pour son courage et ma profonde solidarité” (...)