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Le Maroc va accueillir la plus grande usine de dessalement au monde
Article mis en ligne le 7 août 2017
dernière modification le 6 août 2017

Abengoa, une entreprise espagnole de l’énergie, a passé un accord avec le gouvernement marocain pour la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer, alimentée par de l’énergie solaire. Une technologie prometteuse pour de nombreux pays confrontés à des pénuries d’eau potable.

(...) Une fois achevée, cette usine devrait commencer à produire près de 275 000 mètres cube d’eau par jour — 150 000 pour une consommation alimentaire et 125 000 pour irriguer les 13 600 hectares de plantations situées près d’Agadir, au sud-ouest du pays — pour atteindre idéalement les 450 000 par jour, sa capacité maximum. Abengoa s’occupera du développement, de la construction et de la maintenance de l’usine pendant au moins 27 ans. (...)

Deux processus existent actuellement pour dessaler l’eau de mer : une thermique et celle que l’on appelle l’osmose inversée. La première méthode consiste à extraire l’eau douce de l’eau de mer en chauffant le mélange. Alors que l’eau va se condenser, le sel et les impuretés vont demeurer sous forme solide. Les vapeurs d’eau sont ensuite placées dans un tube étanche afin d’être refroidies à l’eau de mer et transformées en eau liquide et pure. La seconde — celle utilisée par Abengoa dans le cas du projet marocain — consiste en une filtration de l’eau de mer à l’aide de puissantes pompes haute pression, ne laissant passer que les molécules d’eau.

C’est la première technologie qui est la plus répandue au Moyen Orient, notamment en Arabie Saoudite, où les usines thermiques sont alimentées par la chaleur perdue générée par les centrales électriques tournant au pétrole. Un procédé qui rend l’énergie quasiment gratuite sur ces terres riches en énergie fossile et proches de la mer.

Pour les pays importants du pétrole, il est donc bien plus simple d’utiliser l’énergie solaire, comme le fait le Maroc ou comme pourraient le faire de nombreux autres pays d’Afrique centrale. Il serait essentiel d’y installer une telle technologie, permettant aussi bien de traiter l’eau de mer mais également l’eau polluée des rivières. Malgré tout, ce type d’installation reste très coûteux comparé à l’extraction d’eau potable issue d’autres sources. (...)