
Il était en sursis depuis maintenant plusieurs jours. Le député La République En Marche Jean-Michel Clément a annoncé ce dimanche 22 avril qu’il quittait le groupe LREM après avoir voté contre le projet de loi asile-immigration, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale.
"Afin d’éviter que mon vote nourrisse quelques interprétations ambiguës ou farfelues, d’où qu’elles viennent, j’ai décidé de me mettre en congé du groupe parlementaire La République en Marche à compter de ce jour", a déclaré cet ancien socialiste rallié à LREM, anticipant ainsi sa probable exclusion par le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale Richard Ferrand.
"Sur ce sujet, comme pour d’autres à venir, lois bioéthiques ou fin de vie, je pense n’avoir fait ici qu’en appeler à ma conscience pour fonder mon vote", a fait valoir l’élu de la Vienne. "Mon engagement politique s’est toujours inscrit dans un collectif. Acceptant les compromis, sans pour autant renoncer à ma liberté. Une liberté encore plus précieuse quand elle touche à ma conscience", a souligné Jean-Michel Clément.
"Gérard Collomb, c’est apocalypse now"
S’agissant de ce projet de loi, "je ne suis pas sûr que nous envoyions aux citoyens du monde le message universaliste qui a toujours été le nôtre", a-t-il ajouté. Une réaction contenue au regard des critiques assassines décochées par le parlementaire contre ce projet de loi dès sa rédaction. "Gérard Collomb en Commission des lois sur la loi asile et l’immigration , c’est ’apocalypse now’", raillait-il lors de l’examen du texte. Un franc-parler en rupture avec la discipline très stricte imposée par Richard Ferrand au sein du groupe LREM. (...)