Sylvie Retailleau a chiffré, vendredi, à un milliard d’euros les réserves financières dormantes des universités, invitées à contribuer à l’effort pour réduire la dette de l’Etat. Quelques jours plus tôt, Emmanuel Macron avait estimé que les universités n’avaient « pas de problèmes de moyens ».
(...) Devant la presse, Sylvie Retailleau a chiffré à 1 milliard d’euros « l’argent public qui dort » dans les fonds de roulement des établissements.
Ces fonds constituent, pour chacune des soixante-douze universités, une réserve financière consacrée aux investissements tels que l’achat de gros équipements pédagogiques ou la rénovation de bâtiments. En pratique, les sommes détenues sont largement convoitées par l’Etat, pour financer la majeure partie des mesures liées au pouvoir d’achat des fonctionnaires.
(...) Les propos de la ministre entrent en résonance avec ceux, très fermes, tenus par Emmanuel Macron quelques jours plus tôt. (...)
Prenant le contre-pied de plusieurs recherches, telle celle du Conseil d’analyse économique publiée fin 2021, qui actait un sous-financement continuel de l’enseignement supérieur depuis les années 2010, le chef de l’Etat avait même tenu comptables les universités d’une « forme de gâchis collectif », estimant que, « avec leur budget, [elles devaient] faire beaucoup mieux ». (...)