
Plus de 300 carcasses d’éléphants ont été retrouvées dans le delta de l’Okavango au mois de juin. Cette hécatombe serait due à une bactérie présente dans les points d’eau, dont le développement est favorisé par le réchauffement climatique.
Depuis le mois de mai, les éléphants d’Afrique qui vivent au Botswana meurent les uns après les autres. Au total 356 carcasses de pachydermes ont été retrouvées en l’espace de quelques semaines dans la région du delta de l’Okavango, sans qu’aucune explication ne puisse être trouvée. Mais après plus de trois mois d’enquête, les autorités du pays pensent avoir enfin résolu le mystère, selon une annonce faite lundi 21 septembre. Des bactéries proliférant dans les points d’eau seraient ainsi responsables de cette hécatombe. (...)
Les résultats des analyses ont permis de découvrir la présence de toxines dans les pachydermes, produites par des cyanobactéries, des algues nuisibles. « Les cyanobactéries sont produites dans des plans d’eau du monde entier, à la fois dans les systèmes d’eau douce et marins, explique Niall McCann, directeur de la conservation à l’association caritative britannique National Park Rescue. Elles prolifèrent à des températures chaudes et là où il y a beaucoup de nutriments, comme les étangs chauds pollués par le ruissellement agricole. Ces bactéries créent une gamme de toxines qui affectent les animaux de différentes manières, mais elles peuvent être hautement toxiques et constituent une menace pour les populations humaines ainsi que pour le bétail et la faune. » Ces toxines peuvent ainsi attaquer les muqueuses, le foie ou encore le système nerveux.