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france24
Le président islandais Gudni Johannesson réélu avec plus de 92 % des voix
Article mis en ligne le 28 juin 2020

Comme prévu par les sondages et selon les résultats définitifs publiés dimanche, Gudni Johannesson s’est imposé, récoltant 92,2 % des 168 821 voix exprimées, contre 7,8 % pour son adversaire de droite populiste, Gudmundur Franklin Jonsson. C’est le deuxième score le plus élevé à une présidentielle en Islande. La participation est toutefois en baisse, à 66,9 %, contre 75,7 % en 2016 lors de la première élection de Johannesson, et 69,3 % en 2012. (...)

Avec cet universitaire, professeur d’histoire de 52 ans sans étiquette politique, l’île volcanique de 365 000 habitants a fait le choix de la continuité, douze ans après la faillite spectaculaire de ses banques en 2008, et à l’aube d’une nouvelle crise économique mondiale due au coronavirus. (...)

C’est dans le sillage de la crise financière de 2008 que cette forme de veto présidentiel avait été employée pour la première fois. Le président conservateur Olafur Grimsson avait déclenché deux référendums, en 2010 et 2011, sur un accord d’indemnisation des clients étrangers lésés par la faillite de leur banque, Icesave.
Après la Serbie dimanche dernier, et avant la Pologne et la France ce dimanche, l’Islande était le deuxième pays à organiser une élection depuis le début des mesures de confinement en Europe. En dehors de mesures de précaution (distanciation de deux mètres et gels hydroalcooliques dans les bureaux), l’épidémie, pratiquement éteinte depuis des semaines dans l’île nordique, n’a pas eu d’impact.
Johannesson, plus jeune président élu depuis l’indépendance en 1944, a joui d’une forte popularité depuis son arrivée au poste en 2016. Contrairement à son prédécesseur Grimsson, qui n’hésitait pas alimenter la controverse partisane, Gudni Johannesson a insisté sur le consensus pendant son bail à la résidence présidentielle de Bessastadir.
Son unique rival peinait lui à fédérer avec son côté polémiste.

(...) Sans énorme enjeu, la présidentielle islandaise peut revendiquer une place à part dans l’histoire de l’égalité hommes-femmes. En 1980, elle avait conduit à l’élection de la première femme chef d’État au monde, en la personne de Vigdis Finnbogadottir, 90 ans aujourd’hui.