
[À LA UNE À MIDI] Le prix Nobel de la paix a été attribué à deux journalistes, la Philippine Maria Ressa et le Russe Dimitri Mouratov, pour "leur combat courageux pour la liberté d'expression" dans leurs pays respectifs, a annoncé le comité Nobel norvégien #AFP 1/5 pic.twitter.com/PwXF5jRLO3
— Agence France-Presse (@afpfr) October 8, 2021
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LA travers eux, c’est le journalisme et la liberté d’information que le comité à Oslo a voulu récompenser. Vendredi 8 octobre, le prix Nobel de la paix a été décerné à la journaliste philippino-américaine Maria Ressa, fondatrice du média d’investigation Rappler, et au rédacteur en chef du journal indépendant russe Novaïa Gazeta, Dmitri Mouratov, pour « leurs efforts pour sauvegarder la liberté d’expression, qui est une condition préalable à la démocratie et à une paix durable ».
Inlassables combattants de la liberté d’informer, les deux lauréats sont « les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables », a déclaré la présidente du comité norvégien, Berit Reiss-Andersen. « Un journalisme libre, indépendant et factuel sert à protéger contre les abus de pouvoir, les mensonges et la propagande de guerre », a-t-elle ajouté. (...)
- Nobel de la paix : Maria Ressa dédie son prix à "tous les journalistes"
La journaliste philippine Maria Ressa a déclaré samedi que son prix Nobel de la paix était destiné à "tous les journalistes du monde", tout en promettant de poursuivre son combat pour la liberté de la presse.
"C’est vraiment pour tous les journalistes du monde entier", a déclaré à l’AFP Maria Ressa, critique virulente du président philippin Rodrigo Duterte, lors d’un entretien.
"Nous avons vraiment besoin d’aide sur tant de fronts - il est tellement plus difficile et dangereux d’être un journaliste aujourd’hui".
Maria Ressa a cofondé en 2012 la plateforme numérique de journalisme d’investigation Rappler, un média qui a braqué les projecteurs sur les violences liées à la campagne antidrogue lancée par le président philippin Rodrigo Duterte. (...)
Les groupes de presse philippins et les militants des droits de l’homme ont salué le prix décerné à Maria Ressa comme un "triomphe" dans un pays classé comme l’un des plus dangereux au monde pour les journalistes. (...)
Depuis que Rodrigo Duterte a été élu chef d’Etat en 2016, Mme. Maria Ressa et son média ont enduré des arrestations, des poursuites judiciaires et de nombreuses menaces en ligne.
Le président Duterte a qualifié Rappler de "faux média", et la journaliste a été la cible de messages injurieux en ligne.