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Le progrès social exige une véritable justice fiscale, messieurs les candidats, révisez votre copie !
Article mis en ligne le 4 février 2012

Les propositions de réforme fiscale se suivent et ne se ressemblent pas, du moins en apparence. D’un côté l’UMP qui propose une réduction des cotisations sociales patronales compensées par une TVA dite sociale, de l’autre François Hollande qui propose de fusionner la CSG avec l’impôt sur le revenu et de supprimer le quotient familial au prétexte que ce mécanisme, qui permet de bénéficier d’une demi-part pour chaque enfant vivant au foyer (1 part à partir du 3e enfant) dans la limite d’un plafond de 2336 € par demi-part, favoriserait les familles fortunées avec beaucoup d’enfants.

Réduire les cotisations sociales, c’est réduire la part socialisée du salaire, c’est donc baisser les salaires ! Et si, comme on peut s’y attendre, les employeurs ne baissent pas le prix hors taxe de leurs productions ou de leurs services, l’augmentation de TVA fera baisser le pouvoir d’achat. En outre, cette augmentation accroîtra encore plus la dégressivité générale de la fiscalité. Une double peine donc pour les citoyens et leurs familles au seul but de faire plaisir au patronat et à l’actionnariat, à 100 jours du premier tour de l’élection présidentielle.

Fusionner la CSG et l’IR, ce serait faire tomber le dernier rempart qui protège la protection sociale d’une fiscalisation totale.

Enfin, annoncer la suppression du quotient familial sans expliquer clairement comment il serait compensé et avec quels mécanismes de redistribution (abattement proportionnel ou forfaitaire, réduction d’impôt, crédit d’impôt), c’est faire preuve d’une inconséquence qui montre bien le mépris porté aux préoccupations des familles, plus centrées sur les fins de mois difficiles que sur les courbes des sondages.

L’UFAL s’oppose fermement à toute fiscalisation des cotisations sociales et de la CSG, ce qui aurait pour conséquence de priver notre protection sociale de recettes spécifiques et d’ouvrir la voie à son abandon aux acteurs privés, véritable objectif des libéraux de tous bords