
Le site de vente en ligne Amazon pourrait percevoir en théorie entre 4,5 et 12,5 millions d’euros de subventions en échange de la création de 300 à 500 emplois sur sa nouvelle plateforme de Chalon-sur-Saône. Problème : l’entreprise est pointée du doigt pour ses mauvaises conditions de travail et pour sa fiscalité très « évasive ». Créer des emplois, oui, mais à quel prix ? Une question à laquelle devra répondre le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
la vie des salariés d’Amazon ne fait pas vraiment rêver. Dans la plus grande plateforme logistique française, à Saran, en périphérie d’Orléans, les employés du site de vente en ligne sont payés au Smic, quand ils ne sont pas intérimaires, et malgré des cadences souvent épuisantes (Lire notre article). Ils sont soumis à des fouilles corporelles, sont obligés de vider leur casier à heure fixe, sous le regard d’une vidéosurveillance. Certaines dispositions inscrites dans leur contrat de travail sont rédigées en anglais. Le travail de nuit s’y pratique sans aucune prévention en matière de sécurité des conditions de travail. Et l’exercice de la liberté syndicale y est difficile. (...)