
En une trentaine d’années, les écarts de rémunérations ont explosé. Alors qu’un grand dirigeant d’entreprise, pendant les Trente glorieuses, gagnait environ 35 fois le salaire moyen de ses employés, le rapport est au-jourd’hui de 1 à 300. Face à un tel constat, l’idée d’un revenu maximum fait son chemin dans le débat public. Passage en revue des arguments en sa faveur.
L’idée s’en impose peu à peu, lentement, trop lentement, sans doute, mais sûrement, au rythme du réveil de la conscience collective : un revenu maximum acceptable (RMA) est une nécessité pour retisser le lien social et engager des politiques écologiques et sociales. Faut-il l’appeler « autorisé », « admissible », « acceptable » ? Peu importe. Le principe est clair : une trop grande inégalité n’est pas acceptable. (...)
le RMA n’est pas une arme magique : elle doit bien s’inscrire dans une logique de refonte globale de la fiscalité, incluant notamment une lutte déterminée contre les paradis fiscaux et une maîtrise publique des circuits financiers. Mais le RMA, facilement compris par tout le monde et d’une évidente justice, pourrait être l’étendard le plus visible de cette indispensable réforme fiscale (...)