Les étudiants étrangers des grandes écoles françaises pourraient faire les frais de la politique de réduction de l’immigration professionnelle.
Le ministre de l’Intérieur a adressé, le 3 août, un courrier à Pierre Tapie, le président de la Conférence des grandes écoles (CGE), pour répondre à ses inquiétudes concernant le devenir des étudiants étrangers ayant validé un diplôme au moins équivalent au master. Il confirme les principes évoqués dans sa circulaire adressée aux préfets le 31 mai : il s’agit de "donner la priorité à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi déjà présents sur le marché du travail français" ; le ministre insiste aussi sur un principe : "la perspective du retour de (l’étranger concerné) dans son pays d’origine". (...)
Cette lettre n’a pas apaisé le débat. Dans un mail diffusé le 31 août par la CGE à ses adhérents, son président déplore une "interprétation très stricte des lois et décrets relatives au travail de la main d’œuvre immigrée et notamment des étudiants de niveau master qui souhaitent poursuivre leur formation par un premier poste en France". Pierre Tapie, également à la tête de l’Essec, invite ses alter-egos à "faire remonter au niveau national tous les cas" d’étudiants se voyant refuser la possibilité de rester dans l’Hexagone pour débuter leur vie active, alors qu’une loi de 2006 leur en offre la possibilité.
(...) Wikio