
Des femmes ultra-orthodoxes lancent leur propre liste à deux mois des élections législatives, s’attaquant aux formations religieuses qui ne font élire que des hommes. Une autre campagne appelle à ne pas voter pour les listes religieuses 100% masculines.
La meneuse de cette liste, Ruth Colian, 34 ans, se revendique à la fois ultra-orthodoxe (haredi) et féministe, et accepte ce paradoxe. En 2013 déjà, elle avait tenté, sans succès, d’être investie sur une liste du Shas aux élections municipales. Elle avait alors, également sans succès, saisi la justice pour contester son éviction. Si les partis ultra-orthodoxes acceptent des femmes sur leurs listes, Bezchutan se retirera, a expliqué Ruth Colian.
Quelques semaines plus tôt, une autre campagne, לא נבחרות, לא בוחרות,avait également été lancée par des femmes ultra-orthodoxes contre les listes 100% masculines des partis haredi. La campagne, toujurs en cours, appelle à ne pas voter pour ces formations qui ne représentent pas les femmes, en rappelant qu’il « n’existe aucune loi morale ou religieuse qui interdit aux femmes de s’engager en politique ».
Le Likoud, trop masculin aussi
La question de la place des femmes dans les listes des partis politiques est l’un des éléments de débat de la campagne électorale. Aujourd’hui, elles sont 27 à siéger à la Knesset (soit 22,5% des parlementaires), ce qui place Israel à la 61ème place mondiale, juste derrière la Grande Bretagne.
En présentant sa liste, le parti au pouvoir, le Likoud, a été vivement critiqué pour le peu de place accordée aux femmes (...)