
Les Nations Unies ont discrètement ajouté quatre villes à leur liste – de plus en plus controversée – des zones syriennes en état de siège, dont Yarmouk et Madaya qui a mis en lumière la question du blocus.
La carte récemment rendue publique par le bureau d’OCHA en Syrie considère les villes de Madaya, Bqine, Yarmouk et Madamiyet Elsham (également connue sous le nom de Moadamiyeh) comme assiégées, ce qui porte leur nombre total à 19. Ni la précédente carte proposée par OCHA, ni le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation humanitaire en Syrie ne considéraient ces zones comme étant en état de siège.
Un représentant du bureau d’OCHA en Syrie a confirmé que ces quatre villes avaient été ajoutées à la liste des Nations Unies des villes en état de siège, mais il n’a pas répondu aux demandes d’information supplémentaires formulées par IRIN.
Dans une déclaration devant le Conseil de sécurité des Nations Unies la semaine dernière, Stephen O’Brien, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, a lui aussi dit que Madaya était « assiégée », et il a ajouté que 486 700 Syriens vivaient en état de siège. Ce chiffre, repris sur la nouvelle carte présentée par OCHA, représente une augmentation par rapport au décompte effectué précédemment (393 700).
Les Nations Unies ont été critiquées pour avoir permis au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad de minimiser la situation en Syrie, où, suivant les sources, entre 486 700 et deux millions de Syriens sont dans une situation de siège. (...)
L’acheminement durable de l’aide humanitaire n’a pas été négocié, et l’association humanitaire d’aide médicale Médecins Sans Frontières a déclaré vendredi que 16 habitants de Madaya étaient morts depuis la livraison de l’assistance humanitaire.
« Il est totalement inacceptable que les gens continuent de mourir de faim, et que les patients dans un état critique soient toujours dans la ville alors qu’ils auraient dû être évacués il y a des semaines », a déclaré Brice de le Vingne, directeur des opérations de MSF.
L’indignation suscitée par les tactiques de siège qui sont devenues monnaie courante en Syrie ne cesse de croître (...)