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Paris s’éveille
Les cinq associations présentes dans les centres de rétention administrative dénoncent unanimement les effets de la nouvelle loi
Communiqué de presse - 12 octobre 2011
Article mis en ligne le 16 octobre 2011
dernière modification le 15 octobre 2011

Il y a un an, nos associations jugeaient sévèrement le projet de loi relatif à l’immigration. Le bilan de l’application de la loi, deux mois et demi après son entrée en vigueur, confirme ce jugement.

En août dernier, le ministre de l’Intérieur a revu ses objectifs 2011 à la hausse, faisant passer de 28 000 à 30 000 le nombre de reconduites, en précisant : « grâce aux instruments nouveaux que donne la loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces ».

Mais cette recherche d’efficacité, aux fins d’atteindre des objectifs chiffrés et qui se traduit dans le durcissement des conditions d’enfermement et d’éloignement des étrangers, se fait au détriment des droits fondamentaux des personnes.

Conséquence directe du recul de l’intervention du juge des libertés et de la détention au cinquième jour, des personnes ont été reconduites sans pouvoir faire valoir leurs droits devant ce juge, qui était, avant l’entrée en vigueur de la loi, à l’origine de nombreuses libérations sanctionnant l’irrégularité des procédures et le non-respect des droits. L’administration et la police sont donc désormais beaucoup moins contrôlées.

S’agissant de l’allongement de la durée de rétention à 45 jours, les associations observent que les personnes supportent mal la perspective d’un enfermement de si longue durée – plus encore quand il s’agit de familles avec enfants.

L’objectif de simplification annoncé n’a en outre pas été atteint
(...)

Les associations jugent sévèrement cette loi qui aggrave considérablement la situation des étrangers en rétention et qui conduit à la multiplication de gestes désespérés et à une dégradation du climat dans les centres.

Les associations unies dénoncent la précarisation juridique et sociale des étrangers engendrée par cette réforme.

Contacts presse :

ASSFAM : Christian LARUELLE : 06 69 21 81 75
La Cimade Agathe MARIN : 06 42 15 77 14
Forum réfugiés : Jean-François PLOQUIN : 06 16 17 77 21
France terre d’asile : Pierre HENRY : 06 03 22 65 25
Ordre de Malte France : Alain DE TONQUEDEC : 06 78 07 48 50Wikio