
EDF a décidé de poursuivre l’association Greenpeace, l’un de ses salariés et 22 militantes et militants à la suite d’une intrusion dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, le 28 novembre 2017.
Pourquoi cette intrusion dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse ? Pour dénoncer l’accessibilité et la fragilité des piscines d’entreposage de combustible usé, comme d’autres militants de Greenpeace France l’avaient démontré six semaines auparavant, en s’introduisant dans la centrale de Cattenom en Moselle le 12 octobre. Alors que ces bâtiments sont les plus chargés en radioactivité, ils sont très mal protégés face aux risques d’attaques extérieures.
A Thionville, où étaient jugés en première instance des activistes de Greenpeace qui s’étaient introduits dans la centrale de Cattenom, le verdict a été très sévère : deux des militants de Greenpeace ont été condamnés à de la prison ferme et six autres à de la prison avec sursis, tout comme un de nos salariés. L’association Greenpeace a été condamnée à verser de lourdes sommes à EDF, notamment pour “préjudice moral” pour avoir atteint à sa crédibilité….
Nous avons toutes et tous fait appel de ce jugement. Mais d’ici là, un autre procès en première instance nous attend : celui des militantes et militants qui se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse.
Des poursuites judiciaires pour éluder le problème (...)
A la suite des intrusions de militants de Greenpeace dans les centrales de Cattenom en Moselle et Cruas-Meysse en Ardèche, une commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires a d’ailleurs été créée.
Pourtant, comme à Cattenom, plutôt que de réagir en renforçant la sécurité de ses installations, EDF a décidé de poursuivre encore une fois les activistes de Greenpeace, qui seront 22 sur le banc du tribunal de Privas le 17 mai, ainsi que Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace, et l’association elle-même.
Soutenons-les le 17 mai (...)