
La pandémie a fait basculer dans la pauvreté toutes les personnes qui étaient sur le fil du rasoir, mais elle crée aussi de « nouveaux pauvres » parmi les jeunes, les femmes et les indépendants.
La file d’attente s’étire sur une centaine de mètres, devant le Crous. « On vient de compter les sacs, on en aura tout juste assez », souffle un des responsables du syndicat étudiant Uni. A Aix-en-Provence, plusieurs associations étudiantes se relaient depuis le mois de mars pour distribuer de la nourriture aux étudiants dans le besoin. « Sans les collectes, je ne parviendrais pas à finir le mois », témoigne Mohamed.
Amel, qui se trouve dans une situation similaire, a longtemps hésité avant de demander de l’aide : « J’avais trop honte ! » Ses parents ont tous deux perdu leur emploi, « en raison de la crise sanitaire », précise-t-elle. Elle cherche un job étudiant depuis plusieurs mois, en vain. Les propositions sont rares. Amira, étudiante en langues, devait être serveuse dans un café aixois. (...)