
Jeudi 25 juillet, au petit matin, une quinzaine de citoyens ont bloqué l’installation des canalisations de la future gare Triangle-de-Gonesse, comprise dans le projet de la ligne 17 du futur métro du Grand Paris Express (GPE). Avant 7 heures du matin, ils ont fait irruption sur le chantier et se sont installés autour des bulldozers.
La police est arrivée sur place, a relevé les identités des activistes, mais ne les a pas délogé. Les ouvriers n’avaient, en fin de matinée, toujours pas pu reprendre leur travail. « Nous allons rester jusqu’à leur départ, d’ici 13 heures, promettent les activistes, joints au téléphone par Reporterre. Avec la canicule, leurs horaires sont aménagés et ils ne travaillent pas l’après-midi. »
Le permis de construire de la gare Triangle-de-Gonesse avait été validé en septembre 2018 et ses opposants avaient alors déposé un recours pour le faire annuler. « Il faut lutter, car cette gare ne desservirait pas les Gonessiens : la première habitation serait située à 1,7 kilomètre de la gare ! déplorait en juin Steven Januario Rodrigues, du mouvement politique Nous Gonessiens. C’est une aberration, aucun habitant ne rêve de prendre le métro ici. »
« Nous ne lâcherons pas, car cette gare, c’est le cheval de Troie qui rendra irréversible l’urbanisation du triangle de Gonesse » (...)
Le sort du mégacomplexe commercial, culturel et sportif, estimé à 3,1 milliards d’euros, est actuellement ballotté entre décisions politiques et judiciaires. Ses promoteurs, le groupe Auchan et le conglomérat chinois Wanda, restent décidés à l’ériger et aspirent à y attirer près de 30 millions de visiteurs par an.