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Anticor
Les positions d’Anticor renforcées par le Service central de prévention de la corruption.
Article mis en ligne le 3 août 2014
dernière modification le 31 juillet 2014

Le rapport pour l’année 2013 du Service central de prévention de la corruption (SCPC) ne figure pas encore sur le site du ministère de la justice, bien que le service soit rattaché à ce ministère. Cette discrétion est regrettable, car ce rapport est un indicateur d’alerte sur l’état de la probité publique en France.

(...) les facteurs permissifs de la corruption demeurent. Trop d’élus sont engagés dans des partenariats d’affaires avec des promoteurs, des aménageurs, des industriels et des grands groupes de services. Les contrôles sont faibles. En particulier, les chambres régionales des comptes disposent de pouvoirs, d’effectifs et de moyens de contrôle limités au regard des enjeux. Et les préfets, en charge du contrôle de légalité, sont “en position de faiblesse structurelle par rapport aux élus”.

En matière de commande publique, le droit est “mouvant et facilement contourné” : l’acheteur public dispose de nombreuses possibilités de détourner les règles pour avantager certaines entreprises à des fins d’enrichissement personnel, ou pour soutenir des proches, ou encore pour financer l’action politique”. Et le risque n’est pas moins élevé en matière de délégation de services publics et de partenariat public-privé.

Les propositions

Au regard de cette situation, le SCPC formule de nombreuses propositions, qui gagneraient à être mises en oeuvre.

Certaines recoupent les préoccupations d’Anticor. En particulier, nous avons demandé de subordonner la candidature à des fonctions électives à la production d’un extrait de casier judiciaire vierge de tout délit d’atteinte à la probité. C’était même une demande emblématique de notre plaidoyer en 2013, lors de la préparation des débats sur la transparence. Cette proposition a été rejetée à l’initiative du gouvernement au prétexte d’un “risque constitutionnel”.

Le SCPC reprend la proposition, qui figure dans la charte éthique Anticor pour les municipales, de mettre fin à une conception “accumulative” de la carrière politique locale : la fonction de maire doit être exclusive de toute présidence d’un autre exécutif local, comme la présidence d’établissement public de coopération intercommunale. Il reprend aussi l’idée de limiter le cumul des mandats locaux dans le temps à deux mandats successifs. (...)