
Haïti n’en finit plus de subir des revers de fortune. En effet, de nombreux paysans craignent désormais que les récoltes de riz ne soient infectées par le choléra via les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants. Une suspicion croissante menace le commerce agricole dans la région, certains consommateurs refusant d’acheter des produits agricoles issus des zones directement touchées par le choléra. Cette situation fait craindre à la FAO (1) « qu’une partie non négligeable de la récolte de riz dans le Nord-Ouest d’Haïti soit perdue du fait des appréhensions des paysans quant à une possible contamination par le choléra ».
(...) En l’absence de réaction efficace aux dommages causés à l’agriculture haïtienne par les inondations et le choléra, la sécurité alimentaire pourrait se détériorer, amplifiant les conséquences du tremblement de terre de janvier dernier sur les populations rurales pauvres.