
Loin du mythe originel, les conditions des travailleurs des plateformes numériques apparaissent désormais peu enviables.
Loin de l’idéal d’une économie collaborative ou de partage, qui promouvrait un travail valorisant et autonome, les plateformes numériques se signalent surtout par les mauvaises conditions de travail et d’emploi qu’elles procurent à leurs travailleurs. Caractérisées par des revenus insuffisants, des tâches non rémunérées, une précarité exacerbée... Avec désormais des mouvements de résistance collective, concernant les travailleurs pour lesquels cette activité est leur principale source de revenus. Et également une multiplication des contentieux, qui portent, d’une part, sur les obligations qui incomberaient aux plateformes concernant les prestations principales auxquelles elles donnent accès, alors que celles-ci se présentent comme de simples intermédiaires (un sujet concernant à la fois la concurrence et les contraintes réglementaires que les Etats souhaiteraient leur imposer), et, d’autre part, sur le statut social des prestataires qu’elles emploient, dont elles persistent à dire qu’il s’agit de travailleurs indépendants, même si leur organisation le contredit. (...)
Ce petit ouvrage réunit cinq contributions, très lisibles, de spécialistes, sociologues et juristes, qui rendent compte des travaux qu’ils ont réalisés dans le cadre d’un programme de recherche sur le sujet, et permet de faire un tour de la question. (..)