
Les militants des associations de défense des droits citoyens ont décidé de partir en guerre contre le projet de loi sur le renseignement, que le gouvernement a présenté la semaine dernière. Cinq organisations - La Ligue des droits de l’Homme, la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme, Reporters sans frontières, Amnesty International et Privacy International - viennent ainsi de publier un communiqué commun dans lequel ils expriment leurs « vives inquiétudes » vis-à-vis de cette future loi qui donne « des pouvoirs sans précédent » au gouvernement et à ses services.
Principale mesure critiquée : l’installation de dispositifs d’analyse de trafic directement chez les FAI et les opérateurs télécoms, basés sur des algorithmes gouvernementaux. Selon les militants, il s’agit là ni plus ni moins de « la mise en place de systèmes de surveillance de masse qui iraient à l’encontre du respect de la vie privée des Internautes », avec à la clé potentiellement de « graves dérives ».
Les associations s’inquiètent également du fait que les agents secrets français pourront désormais pirater les appareils et espionner les communications « de toute personne ayant été en contact, même par hasard, avec une personne suspecte », et cela sans aucune autorisation judiciaire. (...)