
Le service Eu.org prendra ses responsabilités face au projet de loi sur le renseignement. L’association annonce qu’elle déménagera ses serveurs à l’étranger pour échapper à la surveillance légale et systématique du trafic Internet.
(...) Eu.org n’a pas encore décidé le pays qui accueillera ses serveurs, mais il devrait s’agir d’un État européen. Quoiqu’il en soit, l’association tient a mettre ses actes en conformité avec ses paroles. "Eu.org ne peut moralement laisser en toute connaissance de cause le trafic de ses utilisateurs [...] et, par ricochet, le trafic d’accès de leurs propres utilisateurs, exposé à de telles écoutes".
La position affichée par Altern.org et Eu.org tranche en tout cas avec celle affichée par les hébergeurs de plus grande envergure, qui ont brandi pendant un temps la menace d’un exil à l’étranger sans pour autant oser la mettre à exécution, estimant que le gouvernement a donné des garanties quant à l’utilisation des boîtes noires.