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Lundi matin
Lubrizol : les gens du voyage en première ligne
Article mis en ligne le 1er octobre 2019

À 500 mètres de l’usine Lubrizol qui a brûlée dans la nuit du 26 septembre 2019 se situe l’aire d’accueil des gens du voyage de Rouen/Petit-Quevilly, qui est gérée par la métropole de Rouen. Pour ce terrain situé en zone Seveso, qui ne possède aucun local de confinement, aucun plan d’évacuation n’avait été prévu.

Pendant la nuit de l’incendie, et contrairement aux autres habitants du voisinage, les habitants des trente caravanes de l’aire n’ont reçu aucune information. Le seul message à leur attention a été le suivant : « Si vous voulez évacuer, faites-le, mais les caravanes restent ici. » (...)

Parmi les Voyageurs français, beaucoup ont été très émus par l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen. Ceux qui se trouvent actuellement sur des aires d’accueil ici et là en France se sont immédiatement identifiés aux Voyageurs présents au moment de l’incendie. D’autres aires d’accueil sont également situées en zone Seveso, beaucoup dans des zones industrielles, plaçant ainsi les gens du voyage parmi les premières victimes des inégalités sanitaires et environnementales [1].

Une habitante de l’aire d’accueil de Petit-Quevilly a accepté de raconter la nuit de l’incendie. Soucieuse de conserver son anonymat, elle a suggéré de lui donner pour nom Mise à l’écart. (...)

En France, plusieurs collectifs se battent pour obtenir la relocalisation des aires d’accueil dans des environnements moins dégradés. Le Collectif des femmes de l’aire d’accueil des gens du voyage d’Hellemmes-Ronchin (59) appelle à manifester le 9 octobre prochain (13h30, sur la Grand Place, à Lille). Un film réalisé par les femmes d’Hellemmes rend compte de leurs conditions de vie et de leur combat : Nos poumons c’est du béton