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Mangez du chocolat sans l’amertume du travail des enfants
Article mis en ligne le 12 décembre 2016
dernière modification le 11 décembre 2016

En cette période de fêtes et pour la journée des droits de l’Homme, consoGlobe.com s’est intéressé à la production de chocolat : une production peu vertueuse et qui laisse un goût amer à nos chocolats de l’Avent. Heureusement, des alternatives existent pour mieux consommer.

Un million d’enfants exploités et en danger en Afrique de l’Ouest

Les pays d’Afrique de l’Ouest sont les principaux producteurs de cacao : plus de 70 % de la production mondiale y est cultivée. Les plantations y sont essentiellement familiales, et nécessitent une main d’oeuvre importante.

Les enfants se retrouvent souvent à travailler sur les exploitations, en contact avec les produits chimiques et pesticides, nocifs pour eux et pour l’environnement. Un rapport du Forum International des Droits du Travail de décembre 2014 indique qu’entre 500.000 et 1 million d’enfants travaillent dans ces plantations d’Afrique de l’Ouest, au détriment de leur éducation et de leur santé. Ce chiffre est même en augmentation, d’après une étude de William Bertrand et Elké de Brulu de l’université de Tulare (USA) : le travail des enfants a augmenté de 48 % en Côte d’Ivoire, principal pays producteur.
Exposition aux pesticides, aux engrais

Ce rapport précise que les enfants sont moins occupés dans les travaux champêtres classiques, mais plutôt dans l’utilisation des pesticides, des engrais, sans masques, ni bottes, ni gants. La santé de ces enfants est donc directement mise en danger.

L’essentiel de la production de chocolat et produits chocolatés est détenu par des multinationales peu regardantes sur les droits humains. Ainsi, les marques Nestlé, Mars et Hershey’s ont été poursuivies en justice par un cabinet d’avocats américain, d’après un article du Monde(1) du 2 octobre 2015.

C’est encore une fois les plantations ivoiriennes qui sont visées : les plantations qui produisent du cacao pour ces marques sont soupçonnées de faire travailler de force les enfants, non rémunérés. « Les exploitants vont jusqu’à enlever des enfants de pays voisins pour venir les faire travailler en Côte d’Ivoire », explique l’article. Les marques incriminées semblent pourtant vouloir faire des efforts, mais les contrôles sur place sont inutiles ou insuffisants.
Quels labels pour consommer citoyen ?

Les grandes marques utilisent parfois les labels Rainforest Alliance et Utz pour certifier leur chocolat. Le premier correspond à une certification environnementale, le deuxième contrôle le respect des droits humains sur les plantations. Toutefois, le contrôle effectué par ces organismes est insuffisant. D’après une enquête menée par les chercheurs du CIRAD, « sur 160 plantations ivoiriennes, entre 80 certifiées Rainforest Alliance et 80 non-certifiées, les différences sont ténues ». (...)

Aujourd’hui, le principal label qui garantit des conditions de travail décentes et le respect de l’environnement est le label de commerce équitable Max Havelaar. (...)