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Martin Hirsch, le spécialiste de l’emploi bradé
Article mis en ligne le 29 mars 2010
dernière modification le 28 mars 2010

Son RSA « chapeau », destiné aux salariés qu’on qualifie pudiquement de « modestes », entérina le fait que le travail ne paie plus tout en dédouanant les employeurs de leur responsabilité dans ce fléau. Recasé à la tête de la future Agence du service civique, Martin Hirsch fera désormais la promotion active du sous-emploi des jeunes au nom de la citoyenneté.

La contradiction est monumentale : ce gouvernement, qui n’a pourtant de cesse de stigmatiser les « assistés », encourage en même temps le développement de l’emploi bas de gamme ou en miettes ; et le voici qui instaure un nouveau statut social bâtard combinant, pour une durée indéterminée, la banalisation du sous-emploi et l’assistance illimitée en guise de récompense ! Or, si le travail permettait de vivre décemment, il n’y aurait pas besoin d’assistance et encore moins d’un RSA « activité » (une aumône de 110 € par mois en moyenne pour un salaire plafonné à 1,04 Smic, de quoi donner bonne conscience aux employeurs de plus en plus tentés de n’offrir que des rémunérations minimum). Mais, ma bonne dame, de nos jours les augmentations de salaires en temps de crise sont réservées à une élite comme les personnels de l’Elysée, Henri Proglio ou les dirigeants de Renault !...

...Et voici notre Martin Hirsch national nommé président de la future Agence du service civique où pourra s’épanouir son attachement à la vie associative puisque le service civique consiste à proposer à des jeunes, désœuvrés mais « volontaires » (quand on n’a pas le choix, on le devient), de travailler 6 mois à 1 an dans une association ou une collectivité publique (procédé qui va permettre de colmater les brèches des suppressions de fonctionnaires) contre un pécule de… 600 € par mois subventionné par l’Etat ainsi qu’une couverture sociale. Une fois de plus, pas question de créer des emplois véritables et pérennes qui, non seulement, permettraient enfin à ces jeunes de s’émanciper mais, plus généralement, réinjecteraient un volume de cotisations conséquentes dans les caisses déficitaires de la Sécu ou de l’Unedic....