
La justice administrative de Mayotte a été saisie par deux fois par des professeurs militants, l’un au syndicat enseignant Snes-FSU, l’autre chez RESF, qui se sont vu refuser leur demande de renouvellement de poste, un imbroglio que le ministère devra trancher.
Jeudi, le tribunal administratif examinait la demande en urgence de Michel Rhin, professeur de mathématiques au collège de Koungou (nord de l’île) et président du Réseau Education Sans Frontières Mayotte (RESF) à qui la prolongation de sa mutation pour deux ans a été refusée.
Michel Rhin a fait valoir devant le tribunal que ce non renouvellement était dû à ses activités associatives au sein du RESF, souvent en opposition avec la politique migratoire mise en oeuvre par les autorités.
Selon lui, la décision à son encontre a été prise par la préfecture étant donné qu’il bénéficie d’avis favorable de son chef d’établissement et du vice rectorat.
"Rien ne m’est reproché au niveau de mes compétences, ni au niveau de ma moralité puisque j’ai subi trois enquête de moralité menées par la police et la gendarmerie afin d’obtenir une habilitation pour visiter le centre de rétention et pour être sur la liste des assesseurs jurés au tribunal d’assises", a fait valoir M. Rhin à l’AFP.
Le jugement sur son cas sera rendu au courant de la semaine prochaine. (...)
La Fédération Syndicale Unitaire (FSU) ultra majoritaire dans l’Education a lancé vendredi dernier avec la CGT une pétition contre ces décisions de non renouvellement de séjour.