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Métiers de l’humain : « La précarité de nos rémunérations fait de nous des travailleurs pauvres »
Article mis en ligne le 14 juillet 2022

« Pour les pauvres, les précaires, on ne parle pas de pouvoir d’achat, on parle de pouvoir de vivre ou de survivre ». C’est ce qu’a récemment déclaré sur France Info Pascal Brice, le président des acteurs de la solidarité (FAS). Les annonces du gouvernement pour le pouvoir d’achat sont certes les bienvenues, dit-il, mais elles demeurent en deçà des enjeux de vie pour des millions de personnes confrontées à une précarité qui s’étend et à une pauvreté qui s’enracine dans notre pays. Faut-il rappeler que la pauvreté et la précarité touche 10 millions de personnes en France.

La hausse des minima sociaux et notamment du RSA, de la prime d’activité et des APL, le bouclier tarifaire, le soutien alimentaire, le plafonnement de la hausse des loyers constituent de bonnes nouvelles. Mais elles sont à peine suffisantes pour espérer rattraper la hausse de d’inflation actuelle (5%) et surtout la hausse des prix beaucoup plus importante pour les produits de première nécessité. Il faudra au minimum une hausse de 10% des minima sociaux, des aides au logement, de manière à ce qu’on puisse aider celles et ceux qui en ont le plus besoin, explique-t-il. (...)

Les travailleurs sociaux, des précaires qui aident des encore plus précaires

Comme pour dans l’enseignement et la santé, on le sait mieux désormais, un nombre conséquent de postes de travailleurs sociaux sont sous-payés. Particulièrement ceux qui travaillent dans le secteur associatif. (...)

Il n’est plus intéressant, économiquement, de « travailler dans le social ». Les manquements liés à la prime promise par Jean Castex, ainsi que des demandes insatisfaites de revalorisations salariales contribuent à provoquer un désengagement des professionnels. On assiste aujourd’hui à une convergence des revendications aussi bien soutenues par les salariés et leurs syndicats que par les responsables d’associations qui, eux aussi, ont récemment manifesté pour les mêmes causes qui produit la « pénurie » de salariés. (...)

Environ 300 dirigeants d’association et salariés des secteurs social, médico-social, et sanitaire se sont réunis place du palais royal à Paris vendredi dernier pour dénoncer ce qui ne va pas à leurs yeux. Le journal Libération présent sur place relate les propos de Daniel Goldberg, président de l’Union régionale interfédérale des organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uriopss). Celui-ci exige la prime Covid pour les directions d’associations, au secrétariat et au personnel de ménage. » Comment peut-on comprendre que les écoutants du 115 n’aient pas bénéficié de la prime ? » s’emporte-t-il. « Nous demandons juste que ce qui a été annoncé soit fait ».

Jusqu’à présent, le Gouvernement n’a pas tenu ses engagements, ce qui me rappelle cette phrase de Jacques Chirac devenue célèbre : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. » (...)