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Mila est accueillie à la Mosquée de Paris
communiqué, Paris le 9 juillet 2021
Article mis en ligne le 11 juillet 2021

Le MRAP se félicite que le harcèlement sur les réseaux sociaux ait subi une nouvelle sanction. Onze des participants à la meute qui poursuit Mila depuis des mois par les insultes et les menaces les plus graves ont été condamnés par la justice. Lutter contre ce fléau que devient la haine en ligne est un axe important du combat du MRAP.
Mila avait répondu dans un style, certes très vif, à des menaces dont elle était l’objet de la part d’un internaute, au nom de la religion.

Cette réponse a déchaîné un flot de haine et de menaces où se mêlent le sexisme, l’homophobie et l’intégrisme religieux. Elle est contrainte depuis de vivre recluse et protégée.

Elle a exercé sa liberté d’expression, y compris son droit au blasphème, en dénonçant la religion musulmane, mais sans jamais s’en prendre aux pratiquants de cette religion. Elle vient de confirmer cette distinction en acceptant l’invitation du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz. Il l’a accueillie chaleureusement et lui a offert un coran en déclarant : « "La mosquée de Paris est un lieu ouvert à tout le monde. On veut lui montrer réellement ce qu’est l’islam". Elle-même a insisté sur son "plaisir" pendant cette "visite amicale".

Le MRAP combattra sans relâche tous les amalgames.

 Ne pas confondre les dénonciations par des personnes d’une religion ou de l’athéisme qui sont légaux et le délit que constitue la détestation des pratiquants ou de personnes refusant toute pratique religieuse.
 Ne pas confondre les personnes intégristes et intolérantes avec celles qui vivent sans haine en se réclamant de telle ou telle croyance.

C’est la leçon que Mila et le recteur de la Mosquée de Paris nous ont donnée.

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Mila visite la Grande Mosquée de Paris et prône "l’apaisement"

Mila, 18 ans, a visité jeudi 8 juillet la Grande Mosquée de Paris en compagnie de son recteur, Chems-eddine Hafiz. La jeune femme a souhaité que sa présence dans ce lieu de culte soit "apaisante pour tout le monde".

Début 2020, sur Instagram, Mila avait riposté rageusement à un homme qui l’insultait "au nom d’Allah". Elle avait alors utilisé des termes injurieux contre l’islam. Depuis, elle est menacée de mort, cyberharcelée, déscolarisée et vit sous protection policière.
"Le fait qu’elle vienne ici est source d’espoir"

Chems-eddine Hafiz souligne lui que l’"islam est une religion que, bien évidemment, il y a lieu de respecter". Mais pour lui, Mila, qu’il a tutoyée et envers laquelle il a multiplié égards et gestes d’affection, "a eu des mots durs dans un contexte particulier", celui d’un harcèlement en ligne. Pour lui, "il y a eu à un moment un incident malheureux mais le fait qu’elle vienne ici est source d’espoir". (...)