
La fin du régime de Kadhafi laisse la Libye dans une instabilité politique sans précédent, le Conseil national de transition (CNT) n’ayant pas de prise sur le pays et sur des milices prêtes à réprimer les Toubous ou autres « minorités » qui oseraient contester le nouvel ordre.
Le racisme envers les Toubous est ancestral. En 2008, de violents affrontements contre des migrants subsahariens s’étaient concentrés sur eux.
Depuis dimanche, un massacre est en cours à Koufra, dans le sud libyen. Un appel téléphonique reçu mardi à 11h30 d’un ami toubou depuis Tripoli nous informe d’une « boucherie » (« majzara ») et d’« une guerre raciale » (« harb irqi »).
Plus personne n’est joignable à Koufra puisque électricité, mobiles et Internet sont coupés. D’après cet ami toubou, il s’agirait de représentants des forces rebelles sous l’égide du CNT, qui auraient pris la ville de Koufra et qui seraient en conflit avec les Toubous (...)
Suite à ces évènements, des bruits courent sur le premier anniversaire de la révolution libyenne qui aura lieu vendredi 17 février. Ils annoncent un regain de tensions dû à des conflits d’ordres racial et politique issus de la Libye du régime de Kadhafi, et qui furent camouflés aux yeux de l’opinion internationale.
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