L’approche « décroissante », aussi multiple soit-elle dans ses formulations, a mauvaise presse. Denis Bayon revient sur la signification du terme et suggère qu’entre une option « décroissante » qui peut paraître utopique et l’ensemble des mesures de sortie de crise qui s’appuient sur les institutions de la croissance, tout simplement chimériques, nous n’avons guère d’options possibles pour assurer à tous un accès à une vie préservée des nuisances écologiques et des inégalités matérielles les plus criantes.
(...) Quel que soit l’angle d’attaque retenu, tous les auteurs « décroissants » ont relevé le caractère hautement nuisible de très nombreux biens et services produits par le système économique. La conséquence va de soi : il est parfaitement non désirable de chercher à favoriser un accès égalitaire à de telles nuisances. (...)
Les limites écologiques de la généralisation de l’économie marchande sont maintenant bien documentées par des travaux scientifiques importants, financés par les États à un niveau national ou international (épuisement des milieux naturels, déstabilisation climatique...). (...)