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Le Parisien
"Multiplication des placements en centre de rétention" d’étrangers cherchant à gagner la Grande-Bretagne
/La Cimade
Article mis en ligne le 21 avril 2016

La Cimade a dénoncé mercredi la multiplication des placements dans les centres de rétention administrative (CRA) d’étrangers qui cherchent à gagner la Grande-Bretagne, ce que l’association considère comme "une pratique administrative illégale".

Les interpellations "se multiplient dans les ports et alentours", suivies d’un placement en CRA, "une pratique administrative illégale : enfermer ces personnes dans des centres de rétention" a "pour seul objectif réel de les disperser et de les dissuader de revenir vers ces ports", écrit dans un communiqué l’association qui aide les étrangers à faire reconnaître leurs droits.
Depuis le démantèlement d’une partie de la "jungle" de Calais, des étrangers qui cherchent à gagner la Grande-Bretagne "se regroupent autour d’autres points de passage", notamment sur les côtes de la Manche : "aux abords des ports de Ouistreham (Caen) et de Cherbourg, en premier lieu, mais aussi de Roscoff, Saint-Malo, Le Havre, Dieppe ou même de petits ports de l’ouest du Cotentin (...) Démanteler Calais ne fait que reporter le problème ailleurs, de façon plus diffuse", déplore l’association. La quasi totalité de ces étrangers ne sont pas expulsables et sont remis en liberté.

Au CRA de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans la banlieue de Rennes, La Cimade "est témoin de ces abus (...)

"La multiplication des placements en rétention de ces personnes" cherchant à gagner la Grande-Bretagne "a engendré une dégradation très forte des conditions d’intervention de La Cimade" au CRA de Rennes. Les tensions liées à cette situation ont amené les deux permanents de l’association à se retirer du CRA depuis le début de semaine car ils ne s’estiment plus en mesure "d’assurer de façon satisfaisante (leur) mission d’accompagnement" des étrangers en rétention. Après cette action "symbolique", ils devraient reprendre leurs permanences jeudi.
"Ces personnes doivent être protégées avant tout. L’administration doit cesser ces pratiques illégale de détournement de l’enfermement à des fins de dissuasion et de dispersion des migrants", a ajouté Riwanon Quéré.