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Respublica
Ne pas laisser l’oligarchie imposer l’austérité et la récession aux peuples : comment être à la hauteur ?
Article mis en ligne le 14 octobre 2012
dernière modification le 12 octobre 2012

La menace se précise à court terme. Mais avec plus de 60.000 manifestants (comptage effectué par lignes par Respublica avec trois points fixes) à Paris contre le traité, nous avons vu les effets d’une grande détermination. Nous avons également eu des remontées sur de nombreuses réunions en province qui n’ont pu monter à Paris (faute d’une organisation de type de celle utilisée le 16 janvier 1994 - où nous étions environ 1 million contre la volonté de Bayrou et Balladur de renforcer l’inique loi Falloux de 1850 - avec la location de trains entiers organisée par les structures nationales syndicales et une mobilisation sur plusieurs mois !)

Il faut en finir avec l’idée des socialistes grecs, portugais, espagnols, italiens et français selon laquelle on peut lutter contre l’austérité et la récession avec le processus européen actuel. Mais il ne suffit pas de se plaindre sur un mur des Lamentations virtuel pour changer les choses. (...)

Les conférenciers du Réseau Education Populaire (REP, 200 conférences par an) sont en mesure de montrer à l’aide de graphiques :

 que la récession se développe de plus en plus et que si l’Allemagne est la seule à y échapper aujourd’hui, eu égard à l’interdépendance des pays de la zone euro, tout porte à croire qu’elle entrera en récession ;
 que le recul du PIB se développe très vite dans toute la zone euro,
 que la production industrielle recule dans toute l’Europe y compris en Allemagne,
 qu’il y a un effet domino des plans d’austérité en Europe,
 que les ventes au détail s’effondrent,
 que le chômage s’envole.

Par ailleurs, tant les spécificités de l’ordolibéralisme européen [variante du néolibéralisme mondial] caractéristique d’un développement capitaliste de plus en plus inégal, que toutes les mesures de type « fédéraliste par le haut » [en tuant la démocratie] se heurtent à une construction européenne d’essence confédérale, sont un carcan pour l’Union européenne. (...)

On ne peut pas constamment défendre l’idée que tout est possible à tout moment. L’état du rapport des forces ne permet pas comme certains le croient de faire une sortie à froid de la zone euro ou de l’Union européenne, car ceux qui s’engageraient dans cette voie seraient dans les conditions actuelles de la lutte responsables d’un accroissement encore plus rapide de l’implosion. Le plus probable est donc que nous allons vers un état de crise majeure encore plus inégalitaire, avec une intensification des politiques anti-salariales, anti-sociales, anti-démocratiques, anti-laïques et anti-écologiques.

Notre seule arme reste l’armement idéologique et politique du peuple pour que ce dernier puisse prendre les décisions qui s’imposeront à une date que nous ne connaissons pas encore.
(...)