
Limiter les contrats courts, assouplir le droit des licenciements et le code du travail ? C’est vendredi 11 janvier ou jamais qu’un accord peut être trouvé sur la réforme du marché du travail, après avoir été reportée
Les partenaires sociaux affichent leur pessimisme sur les chances d’un accord, ce qui ne veut pas dire grand-chose : à quelques jours de la fin d’une négociation, le pessimisme fait partie des cartes habituellement jouées.
Michel Sapin, lui, compte sur un accord « historique » qui redorerait le blason social-démocrate du gouvernement. Pourtant, si accord il y a, il risque d’être assez décevant. Le projet est ambitieux. Il s’agit de concilier :
« la protection et l’accompagnement des salariés, et prioritairement ceux qui voient leur emploi menacé, ou subissent une forte précarité » ;
« les marges d’adaptation des entreprises [...] face aux mutations qui s’accélèrent dans un contexte de concurrence internationale », explique le gouvernement dans le document d’orientation qu’il a remis aux partenaires sociaux pour cadrer les négociations.
D’ores et déjà s’annonce un compromis bancal, avec quelques brèches ouvertes dans le droit du travail actuel, mais on est loin loin de la « flexisécurité » nordique tant vantée en France depuis quelques années. Pour le gouvernement, cependant, l’essentiel, c’est qu’un accord soit signé. (...)