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Newtown, les enfants, la mort et ceux qui la vendent
par rakosky jeudi 20 décembre
Article mis en ligne le 21 décembre 2012

(...) La presse rapporte assez largement le débat relancé aux États-Unis sur le second Amendement de la Constitution américaine qui autorise l’achat, la détention et l’usage des armes à feu par les citoyens américains.

Rappelons que cet Amendement fut adopté dans le cadre d’un débat où les préoccupations exprimées étaient celles des hommes qui comme Jefferson voulaient protéger leur jeune Nation contre la tyrannie.

Pour les auteurs de cet amendement, le danger qu’il fallait écarter était celui d’un gouvernement disposant d’une armée permanente, considérée comme un instrument de guerre et d’oppression

Nous voyons bien qu’aujourd’hui le vrai débat est celui de la militarisation de toute la societé américaine.

Cette militarisation s’exprime, bien sûr par le nombre d’armes à feu en circulation, par les crimes de sang et les tueries qui sont le lot presque quotidien des américains.mais aussi par les guerres d’agression menées par le gouvernement américain contre tous les peuples du monde. (...)

Concernant le groupe Freedom, bien mal nommé, la presse américaine nous apprend que bien d’autres enfants dans le monde ’bénéficient’ de ces prestations, puisque les armes du groupe équipent l’armée afghane et irakienne et qu’il a connu une croissance fulgurante alimentée par les ventes d’armes américaines dans le monde et on imagine que les ’marchés’ syriens ou iraniens lui offrent encore de belles perspectives de croissance.

Au moment où une nouvelle offensive s’annonce contre notre système de retraites par répartition, chacun pourra méditer sur l’usage qui est fait des cotisations des enseignants californiens, gérés par l’un de ces fonds de pensions qui devraient remplacer nos caisses de retraite.

Bien d’autres questions méritent d’être posées, comme l’usage qui pourrait être fait des centaines de milliards engloutis par les budgets de la Défense ou bien encore le coût exorbitant pour le peuple américain l’absence d’un système national de santé et l’absence de toute structure psychiatrique qui aurait peut être permis le suivi et le traitement du tueur de Newton.

Nous entrons malheureusement dans un monde où la sauvagerie et la brutalité sont devenus la norme.

Cette sauvagerie, elle s’exprime dans les rapports sociaux,dans la marche à la guerre et au chaos qui menacent chacun d’entre nous et par le fait que des millions d’hommes sombrent dans la folie, la décomposition sociale et morale et la déchéance.

La violence, la vulgarité sont présents dans tous les programmes et les jeux destinés à nos enfants et aux jeunes adultes.

Internet met à notre disposition l’horreur la plus absolue et ainsi peu à peu se forgent les consciences et tombent les tabous et les inhibitions qui garantissent toute société contre la barbarie.

Nous sommes devenus les défenseurs de Madrid face au vieux cri de guerre des fascistes d’Espagne et du monde ’Viva la muerte’.

Il est pourtant d’autres questions qui méritent d’être posées et qui trouvent bien peu d’échos dans la presse.