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France24/AFP
Dans l’est de l’Ukraine, cinq morts après des frappes russes d’ampleur sans précédent
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 8 juin 2025

Les villes ukrainiennes de Kharkiv et Kherson ont de nouveau été la cible des frappes de Moscou, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant au moins cinq morts et plus de 20 blessés. La journée a également été marquée par un imbroglio autour d’un échange de prisonniers qui doit avoir lieu ce week-end.

Une pluie de bombes s’est abattue sur l’Ukraine. Des frappes russes sur les villes de Kharkiv et de Kherson ont fait cinq morts et plus de 20 blessés dans la nuit de vendredi 6 à samedi 7 juin, après la promesse de Moscou d’une "riposte" à la destruction d’une partie de sa flotte aérienne il y a une semaine.

Trois morts et au moins 17 blessés ont été dénombrés à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, qui a subi "l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre" en février 2022, a indiqué son maire, Igor Terekhov.

Au total, "au moins 40 explosions" ont retenti en un bref laps de temps dans cette cité de quelque 1,4 million d’habitants située à moins de 50 km de la frontière russe, dans le nord-est du pays.

"L’ennemi frappe simultanément avec des missiles, des drones Shahed et des bombes aériennes guidées", a détaillé le maire de Kharkiv, selon qui au moins 48 Shahed, deux missiles et quatre bombes guidées ont été employés.

Deux personnes ont été tuées dans le district de Kyivsky et une autre dans celui d’Osnovyansky, et une vingtaine ont été blessées, a-t-il rapporté.

Un couple de quinquagénaires a par ailleurs péri dans l’attaque qui a touché deux immeubles à Kherson, dans le sud, selon le gouverneur de la région du même nom, Oleksandr Prokudin. Deux personnes ont été blessées, ainsi que deux autres dans la région de Dnipropetrovsk (est).

La Russie avait mené dans la nuit de jeudi à vendredi à l’échelle du pays une de ses attaques les plus massives depuis le début de la guerre, avec 407 drones et 45 missiles, selon l’armée ukrainienne.

Le bilan de cette attaque s’est alourdi samedi à au moins cinq morts avec la découverte du corps d’une jeune femme dans des décombres à Loutsk, près de la frontière polonaise.

Intransigeance de Moscou

Moscou a évoqué vendredi "une riposte" après les attaques ukrainiennes qui ont visé dimanche plusieurs aérodromes russes loin du front, avec la destruction de plusieurs bombardiers à la clé.

Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après un deuxième cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n’ont pas abouti à un cessez-le-feu.

Signe de l’intransigeance de Moscou, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme "une question existentielle". (...)

Les forces russes, qui occupent environ 20 % du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En riposte, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes en Russie.
"Manipulation"

À Kharkiv, une ville à majorité russophone, 18 personnes dont quatre enfants avaient déjà été blessées dans des frappes russes jeudi.

L’armée ukrainienne a dit vendredi avoir bombardé de nuit "avec succès" deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et de Riazan (centre), assurant avoir frappé des dépôts de carburant.

Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1 000 personnes de chaque côté en mai. Ils sont en outre convenus de remettre les corps sans vie de milliers de militaires.

Mais selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinski, "la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps" de soldats tués "et l’échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée".

Côté ukrainien, le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre a démenti ces déclarations, accusant Moscou de "jeux déloyaux" et de "manipulation". (...)